INSTALLATION DE LAVE ÉMAILLÉE
En 1971, l'artiste Noel PASQUIER applique ses couleurs sur de larges plaques volcaniques. De ces plaques émaillées nait un ensemble monumental de céramique qui anime pendant plus de 10 ans les murs du Palais des Arts et de la Culture de Brest. Un incendie détruit le batiment en 1981. Les céramiques survécurent à cette nouvelle épreuve du feu. Vingt ans plus tard, PASQUIER réveille les fragments de son oeuvre à laquelle il donne une forme nouvelle. Cette installation fait l'objet d'une exposition au Centre d'Art Passerelle de Brest en aout 2001 avant de se poursuivre dans d'autres expositions.
Les « EMPREINTE DU TEMPS »
Sur les murs du centre d’art Passerelle de Brest, en 2001, le spectateur a pu suivre «les empreintes» de Noël Pasquier (goudron sur plastique et papier), telles celles de «l’Erratum musical» de Marcel Duchamp en 1913, encre sur feuille de papier à musique : «Faire une em-preinte mar-quer des traits une fi-gure…».
Elles défient notre pensée, revêtues d’une certaine gravité qui requiert d’ouvrir la perspective et de tendre notre regard «entre l’objet singulier et la stratification, l’épaisseur anthropologique dont il met en œuvre une sorte de mémoire déformante».
Chaque empreinte libère une singularité et un paradoxe car elle est à la fois «unique comme emprise corporelle et universalisable comme reproduction sérielle». Elles ont le pouvoir de nous interroger, de nous toucher, elles inventent une mémoire des formes «un jeu cruel du désir et du deuil».
Une œuvre plus profonde, plus intériorisée, plus dramatique et plus nocturne mais céleste aussi, que l’artiste nous invite à découvrir, où résident la fragilité du souvenir et l’empreinte furtive et souvent fortuite d’une forme.
Voir en ligne le diaporama Installations et empreintes
Cliquez ici pour lancer le téléchargement (25 M°).