
L’oeuvre est prolifique. Sous le peintre se débusque un artiste aux expressions multiples qu’il explore sous les formes déclinées de l’art monumental. Illustration : cette ambitieuse exposition, bilan de ses créations en relation avec l’architecture et l’urbanisme dans le cadre de commandes publiques. Ce qui frappe c’est la disponibilité et la liberté créatrice face à une connaissance de toutes les techniques. Chez PASQUIER la peinture quitte vite les murs pour s’en emparer différemment. Dans le déploiement formel auquel il se confronte, il passe insensiblement de la figuration allusive à l’abstraction . Les formes géométriques prennent possession de l’espace, mues par l’impulsion d’un geste lyrique. Rectilignes ou cursives, elles sont dictées autant par l’émotion gestuelle que par la rigueur dans l’évocation des forces primordiales au centre d’une œuvre où l’eau, le vent, le feu tentent de réconcilier les contraires.
CONJURER LE DESORDRE
Pasquier rêve d’embellir notre environnement quotidien. Il expérimente sa première sculpture en mouvement au début des années 1980, dans la tour BP-Danone de La Défense. Là encore la lumière, le mouvement prennent le relais de la peinture. Les formes élémentaires harmonisent surfaces polies et arêtes arrondies, dynamisme et élan ascentionnel, rythme et ondulation. La couleur pure avec une priorité au lieu, envahit la surface. Au commencement était la peinture. Pour PASQUIER elle est à l’origine de tous ses travaux. Son acte est jubilatoire. Avec une intuition infaillible, il coordonne un travail de conceptualisation et une création dans laquelle la forme, la matière, la couleur, la lumière font naître un signe en prise immédiate sur notre monde contemporain. L’art dans la rue.